mardi 4 octobre 2011

Les dangers de la primaire socialiste (9 et 16 octobre)


 Si jusqu'à maintenant les débats entre les différents candidats de la primaire socialiste n'ont pas connu de dérapages notoires - au grand dam de l'UMP - il est à craindre que, si les résultats sont serrés le 9 octobre prochain, il n'en soit pas de même au soir du 2e tour.

En effet,  que se passerait-il si le résultat était 51-49 % le 16 octobre, après le dépouillement des bulletins ? Assisterions-nous, en 2012, à la même désillusion qu'au printemps 2007 ?
Nicolas Sarkozy pourrait alors de se frotter les mains de contentement: l'infernal machine à perdre se remettrait inexorablement en marche. Les récriminations et les divisions sèmeraient le doute dans les esprits des électeurs. En 2007, Ségolène Royal a payé cher le climat délétère qui régnait alors au PS : Sarkozy l'avait emporté facilement au second tour.

Quel est le meilleur candidat pour battre le sortant en 2012 ? Car, chass(avceer les sarkozystes du pouvoir, parce qu'il ont déconstruit les fondamentaux de la République, doit rester l’objectif principal de la présidentielle qui s’annonce.

Martine Aubry est une amie de l'homme de la "mondialisation heureuse", A.Minc - aussi très proche de Sarlozy. En digne fille de son père, elle est fanatiquement pro-européenne. Or, cette Europe qu’on nous avait vendue en 1991 devait apporter aux peuples «paix, bonheur et prospérité» - certes  la paix nous l’avons, mais quid du bonheur et de la prospérité ? En plus, comme le système doloriste a fait que les états sont de plus en plus dépossédés de leur pouvoir, les hommes politiques nationaux ne peuvent plus guère agir qu’à la marge ...
Ayant pris la tête du PS à Reims dans des conditions assez douteuses (avec la complicité des "éléphants", dont F.Hollande), elle a surtout tenté de "reconstruire" le parti; mais elle n'était pas "programmée" pour postuler la magistrature suprême.
Sur la «laïcité à la française»- dont Beylet est le seul représentant athentique de tous les candidats -, Martine Aubry a un certain discours à Paris, qui n’est pas le même à Lille, où elle pratique plutôt une laïcité «ouverte», «plurielle»(Eva Joly), voire «positive», (Nicolas Sarkozy) qui nous mènera in fine au communautarisme. Consultez lien ci-dessus :
Enfin quand les enseignants remarquent que dans son staff se profile l’ombre du jeune Bruno Julliard, dont le projet est de transformer l’Éducation Nationale en une vaste colonie de vacances où les enseignants pourraient être remplacés par des animateurs titulaires du BAFA, les professeurs ont quelques raisons d’éprouver de légitimes inquiétudes.

Ségolène Royal a quelquefois de bonnes idées - que lui empruntent à l’occasion ses petits camarades. Mais, outre le fait qu’elle ait été battue nettement en 2007, son image s’est ternie dans l’opinion. La «magie» Royal s’est émoussée avec le temps : trop de «bling-bling». Ainsi son show sur une scène parisienne clamant à tue-tête pendant de longues minutes "Fra-ter-ni-té, Fra-ter-ni-té" a plus agacé que séduit. Beaucoup de  ses soutiens tels Peillon, Valls, Montebourg .. ont d'ailleurs quitté son mouvement «désirs d’avenir».


Valls tient parfaitement son rôle dans ce débat. Bon orateur, clair et pédagogique, il défend un projet plus proche des blairistes anglais que des socialistes français. Or, les électeurs qui se déplaceront pour ces primaires restent, dans l’ensemble, très attachés à la probématique de la Gauche française.

Montebourg peut être classé "le candidat le plus à gauche" de l’échiquier socialiste. Son thème «sortir de la mondialisation» est, malheureusement pour lui, déjà pris depuis des mois par Mélenchon. Pour vaincre en avril 2012, il ne suffira pas de draîner les voix de  toutes les gauches, mais convaincre surtout les indécis et les modérés déçus du srakozysme.

Avec son air de notaire de province, Hollande apparaît comme un candidat calme, consensuel, "normal". Il rassure quand il dit s'attaquer à la dette abyssale en réformant la fiscalité - à ce sujet, il a commis un "couac" avec son intention de créer 60 000 postes  sur cinq ans dans l'EN. Il veut redonner à la Justice une totale indépendance. Il s'est façonné un personnage à l'opposé de celui de N.Sarkozy.
Aujourd'hui, il apparaît à beaucoup d'observateurs  celui qui offre le plus de garanties de remporter l'élection présidentielle de 2012 - cf. Robert Hue dans Le Monde (29.09.11.) : " Pour moi, c'est François Hollande , ou Guy  Sitbon dans Marianne 2  (27.11.11) : "« Je voterai François Hollande. Pourquoi lui ? »

Lorsqu'on étudie soigneusement le sondage publié par le Monde le 4 octobre : Sondage : la gauche progresse, Sarkozy se maintient, on s'aperçoit que l'ensemble de la Gauche recueille au mieux 44-45% des suffrages. C'est mieux qu'en 2007. Mais la France est incontestablement de Droite. Où chercher les 5-6% qui manquent ? Chez les 15-17% de Lepénistes ?! Ou les 52% d'indécis - qui majoritairement ne votent pas souvent à gauche ? Ou plus raisonnablement chez les 16-18% de centristes, mais qui craignent l'aventure ?

Il est parfaitement légitime pour les électeurs qui se déplaceront dimanche prochain de voter pour le candidat duquel ils se sentent le plus proches.

Qu'ils n'oublient pas cependant que  l'objectif ultime est de battre la clique qui est aux affaires depuis 4 ans; qu'ils choisissent judicieusement le candidat le 9 et 16 octobre, qui semblera le plus à même de rassembler tous ceux qui souhaitent remettre ce pays à flot ...

Sarkozy est loin d'avoir perdu. Les mois à venir peuvent encore réserver des surprises. Un suffrage n'est acquis qu'une fois comptabilisé à la fin du vote ... Souvenons-nous de 2002 !

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