lundi 25 avril 2011

Sarko et la modernisation de la France


La droite dure a toujours eu besoin de "boucs émissaires" (à l'époque c'étaient le Juifs, aujourd'hui les Roms ou la Arabes) pour détourner le peuple des véritables problèmes.
Et ça marche ... 
Les couches populaires en proie à des difficultés de plus en plus graves vouent un véritable ressentiment envers les  agents de la fonction publique qu'elles n'hésitent pas à traiter de "nantis, de pourris, de feignants ..."
Pourquoi ?
Les travailleurs du privé lorgnent avec envie sur certains avantages des fonctionnaires :
 - jusqu'à récemment retraite après 37 ans 1/2 de service actif;
 - une certaine garantie de l'emploi;
- pour les enseignants, de longues vacances payées par-dessus le marché !
Mais ils oublient trop souvent, ces travailleurs, que pour entrer dans la fonction publique il faut passer des examens et des concours et que les salaires sont peu attractifs. Ainsi, 
débutant sa carrière vers 23-24 ans, un professeur des écoles gagne un tout petit peu plus que le  smic. , alors qu'il a suivi trois ans d'études supérieures et réussi un concours d'entrée àl'IUFM, ultra-sélectif.
Quant aux autres acteurs de la société civile : petits chefs d'entreprise, membres des professions libérales ..., ils éprouvent une sorte commisération - voire de mépris -  à l'égard de ces facteurs, de ces instits., de ces cheminots, de ces infirmières ... toujours en grève ou en vacances ...
Il faut ici, tout de suite, faire une parenthèse : les hauts fonctionnaires (souvent énarques ou professeurs émérites en sciences économiques), ceux qui proposent aux politiques les dispositions restreignant les avantages de petits fonctionnaires, bénéficient évidemment d'un traitement de faveur : salaires très confortables, avantages en nature considérables. Il est vrai que le Pouvoir, et particulièrement celui en place depuis 2007, a besoin de gens capables d'imaginer et de mettre en œuvre cette politique de démantèlement des services publics. Ne les appelle-t-on pas respectueusement dans toutes les couches de la société les "serviteurs de l'état" ?
La RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) a semblé le moyen adéquat pour étouffer le service public. La décision du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, combinée à l'allongement et de la durée du temps de travail devait remettre les comptes de l'état en équilibre.En fin de compte, on s'aperçoit que rien n'est réglé. Tout empire : manque de personnels d'encadrement dans l'EN, manque de policiers, manque de personnels dans les ANPE, dans les hôpitaux publics ... bref dans presque tous les services c'est la pagaille. Que devrait faire un gouvernement responsable ? Examiner la situation sans a-priori et apporter des correctifs à ce désastre ?
Quel questionnement stupide ! S'il semble avoir renoncé au bouclier fiscal (http://www2.impots.gouv.fr/bf/bf-accueil.ht) Nicolas Sarkozy poursuit, avec obstination, son but de dégraisser la Fonction Publique. Il sait qu'il a l'opinion avec lui. C'est d'ailleurs le seul point où il est en phase avec les électeurs. Et lorsque les services publics seront étouffés, une véritable politique libérale, dans laquelle prospéreront, comme au Royaume Uni ou aux USA, riches banquiers gloutons et insatiables actionnaires avides, pourra se mettre en place. "Ils" auront enfin réussi à moderniser l'État !
Alors, ces mêmes couches populaires n'auront plus que les yeux pour pleurer  : plus d'écoles gratuites, plus de soins gratuits. On voit déjà maintenant que la privatisation d'EDF-GDF est une catastrophe pour les plus démunis. Quand les moyens de transport seront rachetés par des sociétés privées, on assistera, à la répétition d'accidents mortels, parce que les propriétaires de lignes de chemin de fer répugneront à en assumer l'entretien.(Voir le livre de l'historien britannique, Tony_Judt : Après-guerre - une histoire de de l'Europe après 1945 - Pluriel édit. 2010)




Et enfin la France sera devenue un pays respectable.    Quand ? Mais en 2017, voyons ! Car, que ce soit avec MLP, DSK ou Sarko, la même politique sera poursuivie.

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