mercredi 27 avril 2011

Il faut défendre l'école républicaine !

Va-t-on laisser l’école dépérir ?

A compléter : la Carte des écoles mortes, par Rue89

De quoi est-il question ?
Vous l’avez sans doute déjà lu ou entendu dire : 16 000 postes seront supprimés dans nos écoles, collèges et lycées à la rentrée de septembre (source Ministère de l’éducation nationale, 30/09/2010) :

8 967 enseignants du premier degré. Ce chiffre intègre la résorption de 5 600 postes en « surnombre ».
4 800 enseignants du second degré ;
600 emplois de personnels administratifs ;
1 633 emplois dans l’enseignement privé.
Qu’est-ce que cela implique ?
Tous ces chiffres… difficile de se rendre compte véritablement ce que cela représente au premier abord. On aimerait bien croire le ministère quand il nous dit que « un état des lieux académie par académie a été effectué », et que « désormais, tous les acteurs locaux sont associés à la réflexion et peuvent faire valoir la prise en compte des spécificités de leur territoire et de leur population scolaire ».

Sauf que derrière l’abstraction des chiffres, il y a la réalité des conditions d’enseignement.

Et là, « les acteurs locaux » voient bien :

Que les élèves se retrouvent de plus en plus souvent à 30 ou 35 par classe.
Que les élèves du secondaire seront 48 500 de plus à la rentrée.
Qu’en cas d’absence d’un enseignant il est de plus en plus fréquent qu’il ne soit pas remplacé, ou le soit dans des conditions inacceptables (ex. enseignant d’une autre discipline).
Que les jeunes enseignants sont moins bien formés et les stagiaires exploités.
Que les réseaux d’aides aux enfants en difficulté (RASED) n’existent quasiment plus.
Qu’au primaire des classes ferment parce qu’il manque juste un, deux, ou trois élèves.
Que des fusions d’écoles rurales rendent l’accès à l’école plus compliqué.
Que la scolarisation des moins de 3 ans, dont on connaît pourtant les bénéfices, notamment pour les familles fragiles, ne cesse d’être réduite.
Que la réforme de la carte scolaire entraîne la formation de véritables ghettos dans les quartiers populaires…
Quelle action ?
Les parents ne sont pas dupes des conséquences de cette politique d’économie qui voudrait nous faire croire qu’on peut faire mieux avec moins. Alors pour protester, FCPE en tête, ils lancent des opérations « écoles mortes », organisent des « goûters revendicatifs », font le point sur la situation de leur école.

Rue89 a décidé de les soutenir en lançant un recensement de leurs actions. Pour construire une grande carte où chaque situation sera présentée.

Comment participer ?
Allez donc voir ce qu’il en est dans l’établissement scolaire le plus près de chez vous, et participez ! Le formulaire est juste en bas de l’article.

Voir la Carte des « écoles mortes », article de Nolwenn Le Blevennec, Rue89, le 30/03/2011

A lire aussi :
Le site du collectif « l’éducation est notre avenir« , ses fiches de propositions, et la pétition L’éducation est notre avenir : il ne doit pas se décider sans nous !, toujours en vigueur.

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