En
effet, que se passerait-il si le résultat
était 51-49 % le 16 octobre, après le dépouillement des bulletins ? Assisterions-nous, en 2012, à la même désillusion
qu'au printemps 2007 ?
Nicolas
Sarkozy pourrait alors de se frotter les mains de contentement: l'infernal
machine à perdre se remettrait inexorablement en marche. Les récriminations et
les divisions sèmeraient le doute dans les esprits des électeurs. En 2007, Ségolène
Royal a payé cher le climat délétère qui régnait alors au PS : Sarkozy l'avait
emporté facilement au second tour.
Quel
est le meilleur candidat pour battre le sortant en 2012 ? Car, chass(avceer les
sarkozystes du pouvoir, parce qu'il ont déconstruit les fondamentaux de la République,
doit rester l’objectif principal de
la présidentielle qui s’annonce.
Martine
Aubry est une amie de l'homme de la "mondialisation heureuse", A.Minc
- aussi très proche de Sarlozy. En digne fille de son père, elle est fanatiquement
pro-européenne. Or, cette Europe qu’on nous avait vendue en 1991 devait
apporter aux peuples «paix, bonheur et prospérité» - certes la paix nous l’avons, mais quid du
bonheur et de la prospérité ? En plus, comme le système doloriste a fait que
les états sont de plus en plus dépossédés de leur pouvoir, les hommes
politiques nationaux ne peuvent
plus guère agir qu’à la marge ...
Ayant
pris la tête du PS à Reims dans des conditions assez douteuses (avec la complicité des "éléphants", dont F.Hollande), elle a surtout
tenté de "reconstruire" le parti; mais elle n'était pas
"programmée" pour postuler la magistrature suprême.
Sur
la «laïcité à la française»- dont Beylet est le seul représentant athentique de tous les candidats -, Martine Aubry a un certain discours à Paris, qui n’est
pas le même à Lille, où elle pratique plutôt une laïcité «ouverte», «plurielle»(Eva
Joly), voire «positive», (Nicolas Sarkozy) qui nous mènera in fine au communautarisme. Consultez lien ci-dessus :
Enfin
quand les enseignants remarquent que dans son staff se profile l’ombre du jeune
Bruno Julliard, dont le projet est de transformer l’Éducation Nationale en une
vaste colonie de vacances où les enseignants pourraient être remplacés par des
animateurs titulaires du BAFA, les professeurs ont quelques raisons d’éprouver
de légitimes inquiétudes.
Ségolène
Royal a quelquefois de bonnes idées - que lui empruntent à l’occasion ses
petits camarades. Mais, outre le fait qu’elle ait été battue nettement en 2007,
son image s’est ternie dans l’opinion. La «magie» Royal s’est émoussée avec le
temps : trop de «bling-bling». Ainsi son show sur une scène parisienne clamant à
tue-tête pendant de longues minutes "Fra-ter-ni-té,
Fra-ter-ni-té" a plus agacé que séduit. Beaucoup de ses soutiens tels Peillon, Valls,
Montebourg .. ont d'ailleurs quitté son mouvement «désirs d’avenir».
Valls
tient parfaitement son rôle dans ce débat. Bon orateur, clair et pédagogique,
il défend un projet plus proche des blairistes
anglais que des socialistes français. Or, les électeurs qui se déplaceront
pour ces primaires restent, dans l’ensemble, très attachés à la probématique de
la Gauche française.
Montebourg
peut être classé "le candidat le plus à gauche" de l’échiquier
socialiste. Son thème «sortir de la
mondialisation» est, malheureusement pour lui, déjà pris depuis des mois
par Mélenchon. Pour vaincre en avril 2012, il ne suffira pas de draîner les
voix de toutes les gauches, mais
convaincre surtout les indécis et les modérés déçus du srakozysme.
Avec
son air de notaire de province, Hollande apparaît comme un candidat calme,
consensuel, "normal". Il rassure quand il dit s'attaquer à la dette
abyssale en réformant la fiscalité - à ce sujet, il a commis un
"couac" avec son intention de créer 60 000 postes sur cinq ans dans l'EN. Il veut
redonner à la Justice une totale indépendance. Il s'est façonné un personnage à
l'opposé de celui de N.Sarkozy.
Aujourd'hui,
il apparaît à beaucoup d'observateurs
celui qui offre le plus de garanties de remporter l'élection
présidentielle de 2012 - cf. Robert Hue dans Le Monde (29.09.11.) : " Pour moi, c'est
François Hollande , ou Guy
Sitbon dans Marianne 2
(27.11.11) : "« Je voterai
François Hollande. Pourquoi lui ? »
Lorsqu'on
étudie soigneusement le sondage publié par le Monde le 4 octobre : Sondage : la
gauche progresse, Sarkozy se maintient, on s'aperçoit que l'ensemble de la Gauche recueille au mieux
44-45% des suffrages. C'est mieux qu'en 2007. Mais la France est
incontestablement de Droite. Où chercher les 5-6% qui manquent ? Chez les
15-17% de Lepénistes ?! Ou les 52% d'indécis - qui majoritairement ne votent
pas souvent à gauche ? Ou plus raisonnablement chez les 16-18% de centristes,
mais qui craignent l'aventure ?
Il
est parfaitement légitime pour les électeurs qui se déplaceront dimanche
prochain de voter pour le candidat duquel ils se sentent le plus proches.
Qu'ils
n'oublient pas cependant que
l'objectif ultime est de battre la clique qui est aux affaires depuis 4
ans; qu'ils choisissent judicieusement le candidat le 9 et 16 octobre, qui
semblera le plus à même de rassembler tous ceux qui souhaitent remettre ce
pays à flot ...
Sarkozy
est loin d'avoir perdu. Les mois à venir peuvent encore réserver des surprises.
Un suffrage n'est acquis qu'une fois comptabilisé à la fin du vote ...
Souvenons-nous de 2002 !
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